Papa-Backstage - le Blog

Autres temps, autres moeurs…

Ce matin, j’ai fait un tour sur le blog de Maman Délire. Elle m’a ajouté dans sa section Blogroll alors bon, pour lui faire plaisir, il fallait bien que j’aille lire ses articles ! – Bim! ça c’est pour le « parfois, ça fait du bien » -.

Black Stone Cherry – Such a Shame

Plus sérieusement, c’est un blog que je suis quotidiennement car elle est fun, elle a un style rentre-dedans que j’apprécie, et puis c’est quasiment toujours la first comment* sur mes articles ! Elle a écrit un super billet où elle nous raconte les vacances de son enfance. Si vous aimez l’ambiance de Pagnol, je vous le conseille grandement tellement il fait voyager dans un monde plein de nostalgie.

En lisant ses fameuses vacances, j’ai tout de suite été frappé par un détail : « Nos parents nous disent avant de partir de faire attention, mais pas plus que ça… ». Et c’est bien vrai ! Beaucoup de choses ont changées… Trop de choses d’ailleurs pour vous en faire une liste exhaustive. Je ne vais prendre que quelques exemples, vous compléterez le tout dans les commentaires si le clavier vous en dit.

Vous souvenez-vous de ces longs repas de famille comme on en fait quasiment plus ? Je parle ici de ce truc interminable quand tu es gamin. On te force à rester à table pour manger les 74 plats de mamie. Et puis ce n’était pas la mode du régime Ducan, hein, il fallait du beurre et de la crème partout ! Le gras, c’est la vie !

Mais mange ! T’es tout maigre, on dirait que t’es malade !

De l’apéro qui commence à 11h30 et du dessert se terminant aux alentours des 16h30 en se demandant ce qu’il faut préparer pour le repas du soir. Tonton Alain qui s’endort sur son verre de rouge et Tata Yvette qui parle de la si brillante carrière du neveu de sa soeur qui est, de fait, son fils, dans l’import-export de statuettes du Cap Vert. Pour pouvoir s’esquiver de cette table pantagruélique, il fallait viser juste, calculer le nombre de verres de rouge à partir duquel les parents oubliaient tout principe d’éducation. Là, enfin, on pouvait s’éclater avec les cousins/cousines/frères/soeurs/animaux et faire à peu près ce qu’on voulait tant qu’on ne faisait lever personne de table. On était bien loin du « manger-bouger » ou des « 5 fruits et légumes par jour » !

Pain – Have a Drink on Me

Dans ces repas, il y avait aussi la cigarette : sujet qui m’a particulièrement fait rire. Nous vivons dans une société de plus en plus aseptisée, c’est un fait. Quand on a un gamin, on nous rabâche ça 40 fois par jour. La société change, aussi. Le Monde, aussi. Les gens, aussi. Il n’y a pas longtemps, je suis tombé sur une vidéo. Pardon, un film en Super 8 qu’avait tourné un de mes oncles au milieu des années 70. On y voyait une très grande tablée avec toute la famille et des bébés dans les bras de tout le monde. Je me tourne vers mon oncle et lui dit:

Houla, il a prit cher le film, tout est brumeux…

Non ça… c’est la clope.

Là, j’ai rit. À l’heure actuelle, on en est à un point où voir un parent qui fume en poussant une poussette est jugé ou mal vu. Autre sourire quand j’ai vu une photo de mon beau-père avec ma femme dans les bras quand elle avait moins d’un an et avec la clope au bec – mon beau-père hein, pas ma femme -. Quand on voit le sketch qu’il fait à tout le monde quand on fume à moins de 100 mètres de notre fille… Attention, je ne dis pas que c’était top délire de laisser des gamins dans un tel aquarium, mais relisez le titre de mon billet.

Deep Purple – Smoke on the Water

Ce sujet en amène d’ailleurs un autre, celui de la peur des parents : il ne s’agit pas de dire que tous nos parents étaient des hippies cannabistiques qui laissaient faire tout et n’importe quoi, mais dans l’esprit, on en était pas loin. Il suffit de lire l’article que je vous ai conseillé plus haut pour vous en apercevoir. Les parents nous laissaient faire de longues journées à vélos avec des amis à 9 ou 10 ans, nous laissaient fouiller l’atelier/garage/fourre-tout/bordel de Papa ou de Grand-Papa, nos meilleurs jouets pouvaient être des boulons rouillés, une épave de voiture, un fossé etc. Aujourd’hui, il suffit de lire les blogs ou mieux… les superbes articles tendances « Famille », il devient compliqué de laisser son mioche partir seul acheter une baguette de pain à la boulangerie du coin de la rue. Si vous voulez creuser l’idée, il y a quelques semaines j’avais écrit un article sur ça : Et si on lâchait la bride à nos enfants ?

In Flames – Fear is the Weakness

C’est aussi un des paradoxes de l’époque. Les parents étaient globalement plus stricts que maintenant mais aussi beaucoup moins soucieux du moindre petit bobo. Plus insouciants, peut-être. Enfin, je dis ça, mais ils pouvaient tout aussi bien laisser l’enfant dans son coin tel un enfant-objet : là aussi c’est un sujet de société que j’ai déjà abordé dans ce blog. Ici par exemple, nous vivons dans une chouette résidence peuplée majoritairement d’octogénaires. Donc autant, on a le droit de faire tout le bruit que l’on veut, de toute façon personne n’entend jamais rien, autant on a reçu environ 50 conseils d’éducation par jour. Si bien que mes B.A. journalières consistaient à laisser parler Mikeline me donnant des conseils sur la claque éducative. Quand ces mamies me voyaient avec ma petite dans les bras, j’avais toujours droit à la même phrase :

Ah, mais vous vous en occupez, de la petite ? C’est bien. De notre temps, les bébés, on les laissait dans un coin faire leur vie de bébé. On s’en préoccupait qu’à partir d’un certain âge.

D’où le concept du tube digestif sur pattes. De nos jours, les enfants sont beaucoup plus sollicités qu’avant. On cherche constamment à les occuper, à les divertir, à leur faire tester plein d’activités différentes etc. etc. Ce système est super et crée un relation unique entre les parents et les enfants. Il faut tout de même garder en tête que pour se construire, l’enfant a aussi besoin de périodes plus calmes où il joue seul. Cette sollicitation perpétuelle n’était pas là avant, ou du moins, ce n’était pas, mais alors pas du tout, répandu. On laissait l’enfant faire sa vie… Enfin, jusqu’à l’âge d’aller à la mine, aux champs, à l’usine… Bref, la bonne époque.

Queen – I want to break Free

Il serait très facile de juger telle ou telle situation, de juger telle ou telle époque, trop facile pour moi d’ailleurs… Vous m’attendriez tellement au tournant…. Il ne s’agit pas non plus de dire que c’était mieux avant ou mieux maintenant. Tout a changé, la société, le Monde, la place de l’enfant, la psychologie de l’enfant, la vision des gens sur l’éducation, la vision des gens sur autrui, bref, vous m’avez compris. Il y a sans doute un brin de nostalgie dans cet article. Surtout au niveau de l’insouciance de l’époque, ce que j’envie beaucoup. Je clôture cet article en vous retranscrivant une idée de ma grand-mère – enfin c’est la grand-mère de ma femme mais je lui ai piquée – :

Votre génération m’inquiète. Elle m’inquiète car on ne vous voit jamais rire. On ne vous voit jamais profiter. On ne vous voit jamais vivre. Vous êtes, à juste raison, inquiets pour tout : votre logement, votre travail, votre argent, votre avenir, l’éducation de vos enfants, leur sécurité, leur avenir… Nous, on profitait de chaque instant, on avait pas de sous non plus, mais nous n’avions pas peur car on s’amusait.

Nightwish – High Hopes

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* Je fais bien évidemment exprès de poster cet article pendant ses vacances pour ne pas qu’elle soit la first ! Mouahahah !

Papa Backstage

Découvrez un monde que vous ne soupçonniez pas. Le vomit sans l’alcool, les cernes sans l’âge et la fatigue sans la fête. Foutez tout en l’air dans la baraque, jetez ce hochet au sol et venez headbanguer au rythme du cri primal.

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Commentaires

9 réponses à “Autres temps, autres moeurs…”

  1. Moonchild dit :

    Elle est trop classe grand mère backstage!
    Je rajouterais aussi les vacances d’été dans un petit village où on avait le droit de pas mettre la ceinture en voiture, le vélo sans casque, le robinet en libre accès au fond du terrain de sport,….
    On se demande comment on a survécu ^^

    Mais j’avoue quand j’y repense je me dis que mon fils et moi on auras pas du tout du tout la même enfance! on va garder les grosses doses d’amour, ça c’était quand même le plus cool 😉

    ah et au fait: FIRST! ^^

  2. Jess dit :

    Et sur du Nightwish en plus ! Bref, juste un petit mot pour te dire qu’il est clair qu’on ne pourra pas comparer notre enfance à celle de nos enfants… Ne serait ce parce qu’on connaissait tous les petits copains du quartier et même du quartier d’à côté et que les notres non, et parce que l’été, si on ne jouait pas chez le voisin, c’est le voisin qui jouait chez nous… Et qui n’a pas connu la bassine qui faisait office de piscine/baignoire chez mémé? Ah ça malheureusement pour elle, je crois qu’elle connaitra aussi 😀 😀 😀
    Des bisous

    • PapaBackstage dit :

      Ahahahahah ! Bel exemple Jess que celui des copains de quartier ! Maintenant on a tendance à devenir suspicieux de tout et surtout de tout le monde… Je m’en rappelle de cette bassine… On était deux ou trois dedans chaque été lol J’espère que tout roule pour vous ! 🙂

  3. l0uanne dit :

    Ca c’est clair que tout à changer entre ma génération et celle de leur enfants. Pour être dans le secteur de la petite enfance, maintenant les parents te font un foin du moindre genoux égratignés, et te pose 3 milliars de question dès que tu quitte l’enceinte de l’école… Je vais faire la vieille du jour mais : de mon temps c’était pas comme ça… Mes parents étaient sévère et pourtant ils venaient pas voir l’instit dès qu’on étaient contrarié. Pour l’instant la mienne n’a que 2 ans, mais j’essaye de lui laisser un peu de liberté quand l’endroit s’y prête.

    • PapaBackstage dit :

      Comme je le disais aussi dans un précédent billet, les parents ont, actuellement, tendance à se reposer sur l’école, les AssMat, tout les travailleurs de l’enfance en fait. Partant de ce principe, le moindre « écart de conduite » de ce « personnel » est très mal vécu…

  4. Annabelle dit :

    Coucou ! Très joli billet . Ça me fait penser à mon enfance et ces repas interminables, comme tu as mentionné 😀 !

  5. maman délire dit :

    alors voilà ! a peine je m’étais barrée que tu en profites pour faire n’importe quoi derrière mon dos !!!! c’est dingue ! lolllll figure toi que du coup pendant nos vacances, j’ai (essayé) de lâcher la grappe a mes gosses. non mais c’est vrai quoi ! comme tu le dis, leur enfance n’a rien a voir avec la notre, et pas seulement pendant les vacances.. je pourrai faire un billet comparatif, ça pourrait être drôle. en tout cas merci encore pour les compliments sur mon billet. il a un gros manque en tout cas dedans j’y ai repensé après : notre jeu du matin avec mon frère a la ferme : un dans son sac de couchage debout, donc qui ne peut que sauter, et l’autre debout aussi, avec le sac de couchage sur la tête, celui qui voit rien doit attraper celui lui ne peut pas courir.. tu me suis ? tout ça dans une chambre avec des meubles normands et des portes…. j’en ai des souvenirs mémorables, et curieusement, jamais aucune bosse !! mes grands parents étaient déjà en bas et entendaient notre boxon mais bon, ça les a jamais affolé ! bon du coup je suis la dernière dans les commentaires !! grrrrrrrr

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