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Débats devant l’école : le top 5

Les débats devant l’école, c’est quand même incontournable. En tout cas, c’est ce qu’on s’est dit ce midi en allant récupérer BébéBackstage. Pour une fois qu’on pouvait y aller tous les deux, nous avons pu enfin comparer nos impressions, et élaborer le Top 5 ultime. Enclenchez les ceintures, attention au départ !

#1 – Les débats météo

Impossible d’y échapper, surtout en ce moment. Sur le ring à ma droite : la mamie contente parce que ça lui permet de sortir son parapluie, et de parler à tout le monde. Olala, ce temps ma p’tite dame, c’est plus c’que c’était, hein ? Heureusement que Carclerc fait des super paraflottes à mille euros la baleine, et puis tous jolis en plus, avec des petits pois rouges sur fond blanc. Parce qu’il y en avait des verts à rayures bleues aussi, mais c’est quand même moins esthétique quand elle met les bottes pour aller compter les cerises qui ont pourries sur l’arbre au fond du marécage jardin. Puis les cerises, c’est pas le plus grave, non, le pire ce sont les abricots. Ils poussent ! On y croit à ça ? À tout les coups il faudra en ramener dimanche chez les enfants. Parce qu’en plus ils les aiment, les abricots, vous savez ? Alors bon, cette pluie, finalement, c’est peut-être un mal pour un bien, qu’on se dit.

Oui, mais non. Sur le ring à ma gauche : les mères trempées jusqu’aux os qui ont oublié leur parapluie (mais pas celui de leur progéniture), et qui sont au bord de l’apoplexie. Furax d’avoir été aspergées par la voiture du père casse-pieds juste à l’entrée du parking de l’école. Y’en a marre, d’abord, de ce parking à moitié immobilisé par les travaux du lycée d’à-côté ! Et puis c’est inondé dès qu’il fait trois gouttes, on en peut plus ! Comment on va faire, maintenant, s’il pleut toute la journée ? Impossible d’emmener les gamins au parc, on ne sait plus comme les habiller ni quelles chaussures sortir de son dressing ! Depuis novembre, ça nous a déjà coûté une blinde en sirops pour la toux, visites chez le toubib, achat de k-way imprévu, et paquets de mouchoirs jetables. C’est pas possible, faut que ça s’arrête maintenant. On manque de vitamines, les gosses sont intenables, tout le monde tombe malade…

(Au passage, si tu n’es pas concerné.e par la pluie permanente, dis-nous où tu habites, on arrive, parce que nous non plus, on n’en peut plus !).

#2 – Les débats vacances

Face à nous, la team juillet.  Parce que vu que juin est pourrississime (voir le débat #1), il n’y a pas de raisons que juillet soit pareil, ni même pire. Il y aura forcément du soleil, c’est prévu. De toutes façons, on a déjà réservé l’hôtel / le camping / la maison de vacances familiales (rayer la mention inutile). Et puis, c’est bien connu, en août, les hôteliers augmentent carrément les prix, les voyagistes aussi, et il y a trop de monde sur les plages. Alors comme ces dernières années, juillet était imbuvable en termes de météo (tu comprends pourquoi c’est en top 1 ?), il y aura moins de monde à se dorer la pilule sur le sable méditerranéen. C’est mathématique. De toutes façons, les collègues avaient déjà tous posé leurs congés en août, donc c’est pas comme si on avait eu réellement le choix, finalement. Autant faire contre mauvaise fortune bon cœur (et leur souhaiter moins de soleil qu’à nous, tant qu’à faire).

De l’autre côté, la team août. Faut pas déconner, c’est quand même LA valeur sûre, août. Tous ces abrutis de juillettistes seront rentrés chez eux, les sales pauvres auront réservé fin septembre une fois qu’on aura bien salopé toutes les plages et que les hôteliers auront revus leur marge à la baisse, bref, on pourra se mettre bien. On se serrera un peu à Argelès ou sur la côte Basque, c’est pas la fin du monde. Ou au pire, on se fera un petit camping à la ferme, histoire de changer un peu. On a encore deux mois devant nous pour boucler la feuille de route et déterminer les arrêts, on est laaaaaarges. L’idéal, c’est juste après le quinze août, en plus. Histoire de se recharger les piles à bloc avant la rentrée scolaire. Et manière de bien faire râler les juillettistes et les septembriens (ça se dit, septembriens ?) avec notre bronzage doré à l’extrême.

(Bon, qu’on soit clair, on est jaloux. Nous, on aura peut-être un weekend à cheval sur les deux mois, tiens, histoire d’embêter tout le monde. Parce qu’on le sait bien, que vous exagérez vos vacances pour faire râler ceux qui ne pourront pas en prendre !).

#3 – Les débats « fermeture de classe à la rentrée »

Aïe, tu sais que ça va commencer à s’écharper salement. Avec en tête de gondole, les parents mobilisés avec les instits contre la fermeture annoncée d’une classe à la maternelle l’année prochaine. Pas question de devoir entasser les gamins à 30 ou 35 dans des salles de classe où ne pourra de toutes façons pas pousser les murs. C’est bien beau d’avoir voulu mettre l’obligation scolaire à 3 ans, c’est même sans doute ‘achement pertinent pour le développement de l’enfant tout ça tout ça, mais comment on fait, concrètement, si on n’augmente pas le nombre de professeurs des écoles et d’ATSEM ? Si c’est pour faire de l’élevage en batterie, merci mais non merci. Alors du coup, on fait quoi ? Oui, oui, la pétition est déjà signée, on a fait tourner aux papys/mamies, et même aux oncles et tantes, tant qu’à faire. On a même cassé les oreilles à tout le monde à la fête des voisins pour inciter les gens à venir inscrire leurs mioches pour la rentrée. Pour cinq gamins qui manquent, faudrait pas déconner.

Mais dans les rayons, on a aussi les parents grognons. Ceux qui ont déjà commencé à râler dès qu’ils ont vu la banderole accrochée sur les grilles de l’école. Ok, on comprend, c’est pas super marrant de se dire que les gamins vont se marcher dessus et qu’il n’y aura peut-être pas assez de chaises pour tout le monde, mais bon… On va pas se mentir, les nôtres, ils seront pas concernés. C’est une classe de petits, qui doit fermer. Les nôtres, ils ne seront pas impactés. Par contre, si les profs commencent à parler de mobilisation, ils vont finir par se mettre en grève, et ça, c’est hors de question. Vous croyez qu’on en a pas déjà assez avec la SNCF ? Bon, ok, on prend pas le train, mais par solidarité avec les naufragés de la gare St-Bidule, on ne peut pas laisser passer ça. Ce serait la porte ouverte à quatorze heures à toutes les fenêtres. Alors signez vos pétitions, mais pas plus, y’a quand même des problèmes plus graves dans le monde. Genre la pluie. On en parle, du réchauffement climatique ?

(Vous l’aurez compris, ici, on se mêle clairement du débat en mode rageux contre la fermeture, et prêts à mordre s’il le faut. Quand on peut foutre 50.000 ou 500.000€ dans de la vaisselle à la con pour nourrir des dictateurs et des gouvernants qui méprisent le peuple, on peut garder des effectifs convenables dans les classes pour les futurs exploités qui cotiseront dans quelques années pour changer les assiettes.) ndPB : Elle est véner ma femme !

#4 – Les débats « working parents » VS « parents au foyer »

Celui-ci, il est intemporel, mais en ce moment, il refait sacrément parler de lui. La perspective des vacances qui approchent, sans doute. Avec d’un côté, les parents au foyer qui sont bien contents de pouvoir récupérer leurs enfants à midi toute la semaine, leur concocter des bons petits plats (« z’ai plus faim« ) et leur faire raconter leur matinée d’école (« ze sais pas, c’est toi qui choisis »). Ceux qui ont passé leur matinée à nettoyer la maison, gérer le linge en retard, jongler avec l’administratif (merde, c’est déjà passé la date limite pour les déclarations de revenus ?), faire les courses pour stocker les promos de la semaine, voire changer les couches du petit dernier et amener le grand faire soigner son rhume (#voirletop1 et #yenamarredestoubibs). Et qui, du coup, sont bien contents de voir enfin des gens avec qui parler l’adulte, même cinq minutes, même si c’est pour échanger des banalités ou pour s’écharper sur un des autres débats du jour. On a les sas de décompression qu’on peut, no jugement. L’important, c’est le sourire du minimoys qu’on rembarque à la maison et son gros câlin à la sortie de la classe. Et ça, ça n’a pas de prix.

En face, les acharnés du boulot, qui ne conçoivent pas que certain.e.s ne soient pas en train de courir comme des dingues entre la pause déjeuner, le dossier client à boucler, et le mioche qu’on fait généralement récupérer par papy et mamie / la nounou / la voisine / la maman de la copine de classe / les animateurs CLAE ou ALAE (choisissez votre team). Faut pas déconner, quand même, quand on a que ça à foutre de sa journée d’aller chercher son gosse à l’école, on pourrait au moins essayer de ne pas y aller en voiture. Les places de parking sont rares, et les meilleures sont toujours prises, c’est nul. Et puis c’est quoi encore ces mots dans le cahier ? Venir dépanner à la kermesse ? Mais c’est quoi, la kermesse ? De toutes façons, pas possible pour nous, on sera dans les bouchons sur la rocade, désolés. Mais on a envoyé papy et mamie / la nounou / la voisine / la maman de la copine de classe filmer le spectacle. On se le matera vite fait dans le weekend, ou pendant les vacances. Ça compensera.

(Relax, on caricature, hein… Mais entre les jugements des uns et des autres, les « fainéants » contre les « gens qui ne sont pas foutus de faire de leurs gosses une priorité », y’a peut-être un juste milieu à trouver, non ? Genre, commencer par se respecter, ce sera toujours ça d’acquis pour nos enfants #bisoustoutlemonde).

#5 – Le débat des débats : l’éducation bienveillante

Aïe, aïe, aïe. On est mal, d’entrée de jeu. D’emblée, ça semble inconciliable, surtout quand ces charmants journaleux s’y mettent et chamboulent toute la blogosphère. Avec d’un côté les irréductibles de la méthode douce, parce qu’elle autonomise l’enfant, l’aide à grandir en confiance, développe sa créativité, lui permet d’affirmer sa personnalité, l’aide à grandir « en conscience » et toute la panoplie. On les voit se mettre à genoux devant l’enfant en lui expliquant patiemment quatorze fois que son caprice est compréhensible mais qu’il faut se calmer, maintenant, quand même, s’il te plaît, je t’en prie, je t’aime. Ou le laisser s’asseoir sur le passage clouté parce qu’il faut qu’il expérimente. Ou engueuler la maîtresse parce que non, lui refuser le droit de chanter pendant le temps calme, ça ne l’aide pas, au contraire, ça le brime.

Et, en face, les acharnés de l’autorité. Faut pas déconner, la base, c’est quand même que l’enfant connaisse les limites à ne pas dépasser. Qu’il respecte l’adulte, et qu’il obéisse quand on lui commande de se speeder histoire de ne pas nous mettre en retard pour le boulot / les courses / la salle de sport / le rendez-vous gynéco (ou toute autre bonne raison). Pas question de le laisser courir devant l’école comme tous les autres petits sauvages. Et il dit bonjour à la dame, ça, c’est obligatoire. Puis il enlève sa casquette quand il entre dans l’école, et essuie bien ses pieds avant de saloper toute la classe. Et s’il n’est pas content, il fout sa susu bien au fond de sa bouche, et comme ça, il ne casse les oreilles à personne. En tout cas, avant, ils étaient élevés comme ça, les gosses. Et il n’y avait pas toutes ces histoires de rébellion, de caprices à tout-va, et de harcèlement scolaire. En tout cas, quand ils se faisaient racketter, ils filaient leur goûter et personne n’en faisait toute une histoire. Puis une bonne claque, ça n’a jamais tué personne. Mieux, ça te faisait des adultes responsables et capables de se défendre. Non mais !

(Ok, ok, on se détend, c’est pour de rire, hein ? Ici, on est contre les châtiments corporels, contre les hurlements intempestifs et permanents, et contre l’humiliation comme méthode pédagogique, mais on aime quand même bien qu’elle dise bonjour en arrivant, merci et au revoir en partant, et qu’elle respecte le code de la route. Mais si elle veut courir avec les copains/copines devant l’école, tant qu’elle ne fait de mal à personne, où est le mal, au fond ?). ndPB : Faut pas me lancer sur l’éducation bienveillante…

Et chez vous, alors, quels sont les grands débats du moment ? On en parle en commentaires ?

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