Papa-Backstage - le Blog

Enfants et conséquences #2

    Il faisait très beau ce jour-là. Nous étions au bord de la piscine chez mes parents. Toute la famille était réunie. Les amuses-gueules étaient prêts à être pillés et mon père venait de servir l’apéro. Ma femme et moi avons donc profité de ce cadre estival pour annoncer la bonne nouvelle, nous allions avoir un enfant. Bon, mes parents étaient déjà au courant, ma mère l’avait découvert grâce à ses super-pouvoirs de Maman. Bien évidemment, tout le monde était content et heureux pour nous – oui famille normale -. Ma nièce/soeurette, elle, a fondu en larmes et m’a fait un énoooorme câlin. Bon à vrai dire elle a pleuré toute la soirée du moment que je la regardais.

    Les bonnes nouvelles ça creuse – à vrai dire, chez moi, un peu tout nous donne faim – et le repas fut très agréable, un petit barbec’ accompagné de rosé, un bon dessert avec la blanquette le champagne que nous avions apporté pour fêter la bonne nouvelle. Et là mon frère, père de quatre filles, eu la phrase qui m’a le plus perturbé de la soirée :

Tu ne connais la vraie peur que le jour où tu as des enfants.

Iron Maiden – Fear of the Dark

    Ouais il sait comment rendre à l’aise ! Et quand on va devenir père, et que ça en est un de quatre enfants qui vous le dit, vous faites comme Fredon devant ce grisâtre de magicien, vous l’écoutez. Et il n’avait pas tort. Il avait même entièrement raison – oui j’ai dit ça -. Pour beaucoup de futurs pères, la grossesse inquiète – comme ce fut le cas pour moi -. On imagine un peu tout : le bébé mal formé, la trisomie ou encore n’importe quelle maladie grave/rare/orpheline/handicapante. Partant de ce postulat, chaque douleur que ressent votre femme ou chaque mimique inhabituelle sur le visage de votre moitié vous panique. Sentiment que nous devons bien évidemment cacher pour rassurer la future maman.

Ne t’inquiète pas ma chérie c’est normal. Tu veux aller chez le médecin pour te rassurer ?

(Mais oui vas-y qu’est-ce que tu attends !)

    Bref, la grossesse s’est bien passée, l’accouchement aussi – je le souhaite à tout le monde d’ailleurs – même si ma femme dirait que ça s’est particulièrement bien passé pour moi qui ne ressentais aucune douleur.

Petite parenthèse pour signaler à toutes les femmes du Monde – je pense être lu par le monde entier oui – que nous, papa, ne ressentons pas la douleur durant l’accouchement c’est vrai. Nous ne connaîtrons jamais cet évènement – ouf ! – mais ce n’est pas une partie de plaisir non plus hein ! En plus de l’inquiétude que tout se passe bien pour l’enfant comme pour la mère, ce n’est pas super agréable de voir votre moitié souffrir, crier ou pleurer de douleur – échec de péridurale, apparemment ça pique – sans rien pouvoir y faire et en se sentant complètement inutile. 

Black Sabbath – Paranoïd

    Après la naissance, commence effectivement la vraie peur. Pas de suite – du moins pour nous -, elle prend son temps pour se mettre en place. Elle s’insinue partout, à tout moment et frappe quand on s’y attend le moins. Il ne s’agit pas de grands moments de peur, enfin ça va arriver bien sûr, enfin ça peut arriver bien sûr, mais plus d’une trouille de tous les jours et souvent pour rien, il faut bien le reconnaître.

    En tant que jeune parent, on ne souhaite qu’une seule chose : dormir. Et sauf pour les plus chanceux, il faut attendre quelques mois. On ne rêve que de ça, se reposer, réussir à dormir tranquille, rêver, enfin une nuit normale quoi.

    Je me rappellerai toute ma vie de cette première nuit de sommeil. Notre fille avait 2 mois. La soirée s’était plus ou moins bien passée (voir suite de l’article) et aux alentours de minuit on la met dans sa chambre. On branche bien le babyphone, comme toutes les nuits. On s’allonge, et comme par magie il est 8h le lendemain matin. Je me suis tellement levé en speed, que ma femme, réveillée après moi, s’est retrouvée devant la porte de la chambre de la puce en un bond. Nous avons ouvert la porte assez précipitamment et là, nous voyons notre fille dormir du sommeil du juste, tranquille les bras en l’air. Cette première nuit de sommeil ne fut donc pas très reposante pour le corps, le stress généré en quelques secondes ayant bouffé toutes les batteries. Et bien sûr tout ce tintamarre a réveillé ma fille – VDM -.

    Autre chose à laquelle il faut être préparé ce sont les cris, crises ou autres hurlements maléfiques de votre gamin. On le sait bien, les bébés ça pleure – Whaou le scoop -. Durant la grossesse, on nous répète en boucle, que de toutes façons, un bébé a toujours une raison de pleurer. Oui. Et non. Partant du principe que la volonté de te casser les burnes est une raison, alors oui. Chez nous, nous n’avons pas eu droit au RGO – remontées acides pour les incultes -, mais pour pas nous rendre jaloux des autres parents, notre fille nous a fait les crises du soir. Donc tous les jours pendant un mois, de 18h à minuit, elle hurlait. Elle ne pleurait pas non ! Elle hurlait ! Et puis des hurlements de fou, genre « je suis en train de mourir alors aidez-moi ! ». Et rien n’y faisait, une berceuse, un tour de voiture, un câlin, RIEN ! L’enfer quoi. Et je peux vous dire, que même si vous savez qu’un bébé ça pleure… Ce genre de cas de figure vous panique.

Mais il a quoi ce monstre ? Il est propre, il a mangé, il a des parents qui l’aiment, il est au chaud ! Alors la ferme bon sang !

    Pour nous rassurer nous sommes allez chez le pédiatre, et il a eu cette phrase magnifique que beaucoup de gens nous ont sorti après coup :

Ce n’est rien de grave, un bébé ça pleure. Il faut attendre que ça passe.

    Merci. Je suis rassuré de voir que vous n’avez pas fait près de 10 ans d’études pour rien. Vous êtes un fin psychologue. Cette phrase fait partie de celles que l’ont ne veut pas entendre. Même si c’est vrai. Ajoutez à la fatigue, la peur et l’angoisse une phrase d’une banalité assez déconcertante et vous obtiendrez un bon cocktail pour un pétage de plomb.

    La peur. Ce n’est heureusement pas l’émotion principale lorsque vous regardez vos enfants mais elle reste présente. Ce petit bout que vous aimez dès les premières semaines de gestation est tout pour vous. C’est un sentiment étrange, vraiment une partie de vous. Il est heureux, vous aussi. Il a mal, vous aussi. Il a peur, vous aussi – et Félicie dans tout ça ? -. Le premier enfant est une expérience assez intense. Un rien nous inquiète, on en rigole beaucoup avec le temps mais ça ne nous empêche pas de répéter le même schéma. On a peur de tout : il vomit, il se cogne, il saigne, il a une énorme bosse sur le front, il mange plus, il dort plus, il dort trop, il a de la fièvre, température trop basse, hyper-actif, amorphe, gestes étranges, réflexes d’huîtres etc.  Mais après tout, c’est bien parce qu’on a peur de ce qu’il peut lui arriver qu’on est de bons parents !

Blackberry Smoke – One horse Town

Elle est pas belle la vie ? 

Papa Backstage

Découvrez un monde que vous ne soupçonniez pas. Le vomit sans l’alcool, les cernes sans l’âge et la fatigue sans la fête. Foutez tout en l’air dans la baraque, jetez ce hochet au sol et venez headbanguer au rythme du cri primal.

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Commentaires

Une réponse à “Enfants et conséquences #2”

  1. Moonchild dit :

    ouai et puis ya la découverte de cette peut chez les trouillards de base… je te cache pas que je me fait violence pour me maitriser parfois….

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