Papa-Backstage - le Blog

Féministe !

Suite à une longue conversation sur le féminisme avec des amies et des amis, je me suis dit que ce serait sympa de vous parler de ça aujourd’hui sur le blog.

Selon mon pote Larousse, le féminisme est une doctrine qui préconise l’amélioration et l’extension du rôle et des droits des femmes dans la société. Il ne s’agit pas là de faire du remplissage dans cet article mais de rappeler que le féminisme n’est pas, à la base, de la vaginocratie ! Ne cherchez pas ce terme dans le dictionnaire, il n’y est pas.

Il est donc grand temps de se mettre une chose dans la tête : les femmes ne sont pas les seules féministes sur cette planète. Sur le papier et dans un Monde parfait, tout le monde ne peut être que féministe. Bon, sur le papier, personne ne serait raciste… C’est pas faux… Mais là n’est pas le propos !

Arch Enemy – Stolen Life

Récemment, j’ai eu l’occasion de lire le magazine Causette. Pour celles et ceux qui ne connaissent pas, il s’agit d’un magazine dont la devise est : « Plus féminine du cerveau que du capiton ». Je n’ai bien sûr pas lu tous les magazines ,hein, j’ai une vie moi, et je préfère la vivre qu’apprendre comment le faire. Mais il se trouve que, chez mon ophtalmo, il n’y avait que ça à lire. Enfin non, il y avait un autre magazine sur la déco nous présentant des tabourets design pour 1096 euros. Donc entre deux absurdités, j’ai préféré les Misérables.

Voilà, le ton est donné.

Bon, je vous rassure, vous, femmes hargneuses et avides de fouetter et de lyncher un pauvre homme, il ne s’agit pas ici de cracher sur le féminisme mais d’en donner ma version. Et pour ceux et celles qui se demandent pourquoi mettre ça sur un blog de père au foyer… Bah la réponse est dans la question banane !

Rien que pour vous, j’ai cherché la petite bête. 47 personnes ont travaillé à l’élaboration du numéro de Causette que j’ai lu, dont 9 hommes. Soit 19% de couillus. Fort heureusement, les deux postes les plus importants (directeur et administrateur) sont détenus par des hommes ! Rappelons que le féminisme ne prône pas la supériorité des femmes mais leur égalité avec les hommes. Ce chiffre m’a donc clairement fait rire. Allez, je suis gentil, je vous donne un contre-argument : dans un magazine sur la musique métal, on ne va pas prendre des journalistes de rap. Mais ce détail peut avoir son importance. Prenez un magazine vantant la mixité de notre culture n’incluant que des personnes blanches, on va crier au scandale.

In this Moment – Whore

La question que je me pose est : pourquoi le féminisme ?

Elle est con ma question, n’est-ce pas ? Pourquoi vouloir l’égalité hommes-femmes ? Le brin d’égalité que vous avez eu vous donne-t’il envie d’aller plus loin ?

Je ne vais pas refaire l’historique du féminisme, là n’est pas le but de cet article. Le fait est que les femmes ont voulu s’émanciper, avoir le droit de voter, de travailler, de ne pas se cantonner à faire le ménage et la cuisine. Vous êtes vraiment persuadées d’avoir fait le bon choix, là ? Non, parce que vous avez le droit de vote. C’est bien. Tout le monde s’en fout. Nos gouvernants se foutent royalement du vote, de toutes façons. Tout le monde râle, mais c’est encore et toujours les mêmes face/fesses Énarchaïques sur les fauteuils de l’Assemblée.

Vous avez voulu le droit de travailler. Mais… mais pourquoi ? C’est si bien que ça, le travail ? Se lever à 6h30, prendre une douche froide, renverser son café sur son beau tailleur, 2h d’embouteillage, les merdiques 15 minutes pour se garer et là… Tadaaaaaam… Le boulot… Youpi ! Vous avez échangé la soi-disant tyrannie de vos maris pour… ben celle d’un patron. Vous avez échangé la préparation de la bouffe pour… celle d’un café à apporter en salle de réunion. Et tout ça pour quoi ? Pour des sous, que vous réinvestissez dans des fringues encore plus classes pour retourner bosser. Un salaire de misère que vous n’avez même pas été foutues d’avoir à la hauteur des hommes !

Halestorm – I’m the fire

D’un point de vue totalement neutre, vous n’êtes que du bétail qui s’est porté volontaire pour l’abattoir !

Quel mal y a t-il à s’occuper des ses enfants, de son chez soi, de faire à manger etc. ? C’est ça la vie ! Ce n’est pas se casser le cul dans un boulot qu’on déteste 8 à 10 heures par jour ! Et quand bien même c’est un boulot génial, vaut-il la peine de sacrifier le temps passé avec ses enfants ? On arrive à un point où les femmes ont voulu l’émancipation, mais aujourd’hui elles ne voient plus leurs gamins et envient celles qui ont choisi d’être mère au foyer. Tout en se rassurant avec la fameuse phrase :

Ah ouais je ne sais pas comment tu fais, moi, il faut que je vois des gens, que je prenne l’air, je ne peux pas rester dans la maison toute la journée avec les gamins !

Mais d’où le fait de t’occuper de tes gamins est une corvée ? Une corvée ? Pourquoi avoir fait des enfants ?! Quand bien même ça en était une, tu as choisi d’avoir des enfants, tu assumes, c’est ça être parent, penser à l’enfant avant de penser à toi ! Être parent au foyer peut être fatiguant, en effet, mais ça n’en devient pas une terrible épreuve ! Et puis, s’occuper de ses enfants n’inclut pas de rester chez soi à ne voir personne, c’est comme tout, c’est une question de choix.

Within Temptation – Faster

Cette société de l’absurde n’a plus de limite. Le féminisme voulait des droits pour les femmes, il a gagné encore plus de restrictions. Les parents au foyer ont un boulot très important : créer et éduquer un être humain. On part de rien et on doit tout construire dans les moindres détails. On façonne le citoyen de demain. S’il y avait un combat à mener, ce serait celui d’un salaire pour les parents au foyer. Un enfant élevé par ses parents – déjà c’est assez scandaleux de prononcer cette phrase mais maintenant il faut le préciser – est plus curieux, il est plus sollicité donc en avance sur pas mal de points. Rien ne remplacera le cocon familial. La société vous a fait croire que votre place en son sein ne se faisait que par le travail. Vous en avez oublié l’essentiel.

Allez je vous laisse les râleuses, j’ai le ménage et la bouffe à faire !

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Pssst : Cet article est volontairement provocateur alors on se détend du string – mmmh coquine -, on ravale son « Ouais, et le droit à l’avortement, hé ! » et tout va bien dans le meilleur des mondes.

Pssssst : Vous vous êtes fait avoir, c’est tout ! Assumez !

Pssssssst : Je suis féministe de par le fait d’être père au foyer ! Si ma femme veut aller bosser à ma place, qu’elle le fasse !

Tristania – Year of the Rat

Papa Backstage

Découvrez un monde que vous ne soupçonniez pas. Le vomit sans l’alcool, les cernes sans l’âge et la fatigue sans la fête. Foutez tout en l’air dans la baraque, jetez ce hochet au sol et venez headbanguer au rythme du cri primal.

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Commentaires

10 réponses à “Féministe !”

  1. maman délire dit :

    whoouuuaaa you’re crazy !!! bon. c’est marrant comment tu retournes le truc, on aurait effectivement envie de se dire mais pourquoi ? bah parce que, on a le droit d’avoir envie d’aller bosser. et ca veut pas dire qu’on ne veut pas élever ses enfants !!! on peut faire les 2 non ? moi je vois les miens le matin, et le soir ! et je suis très bien comme ça. heureusement qu’elles sont la les féministes quand même ! parce que ne pas pouvoir ouvrir un compte a son nom, ou conduire, c’est quand même un peu les boules non ? et puis on peut être féministe et avoir envie de faire des enfants, et les garder à la maison même si on veut !! tout est question d’état d’esprit. je ressors de 4 jours avec mon paternel à la maison, qui se mettait le cul dans le canapé des le réveil, en attendant que je mettes la table du petit déj’…….. alors oui, il y encore des progrès a faire !!! (d’habitude c’est moi qui reste au lit pendant que papa délire met la table du petit déj’ !!!)

    • PapaBackstage dit :

      Oui j’aime bien lancer des articles polémiques mouahahah !
      Ouvrir un compte à son nom ? Pourquoi, il y avait le mari et elles pouvaient dépenser son fric ! Conduire ? Je ne vais pas faire de vannes avec Femme au volant…
      Plus sérieusement, je veux simplement faire comprendre mon point de vue, bon de manière décalée. Tu parles de l’envie d’aller bosser.
      Il est rare qu’on crève d’envie d’aller bosser. Ça arrive bien sûr et je souhaite que ça arrive bcp plus souvent mais c’est avant tout une nécessité financière et personnellement je ne supporte pas le nivellement par le bas 🙂
      « Pitié laissez-nous bosser ! Nous aussi on veut se tuer à la tâche, on aimait tellement ça pendant la guerre ! »
      :P:P

      • maman délire dit :

        elles pouvaient aussi fermer leur gueule quand le mari les trompait à tour de …bras ! Je fais partie des gens qui aiment leur boulot. ça me fait travailler les méninges ( enfin pas tout le temps, mais quand même) bien sur si j’étais milliardaire je bosserai pas, quoique je me suis déjà dit que si je gagnais au loto je continuerais a y aller, ou alors je bosserais bénévolement ( oui je suis tarée) en tout cas pour voir autre chose. enfin après avoir fait le tour du monde en camping car avec mes gosses bien sur ! et bien sur quand ton boulot c’est trier des boulons à l’usine, tu es mieux a t’occuper de tes enfants à la maison ! tout cela n’est pas si simple donc ! en tout cas j’aime bien causette moi ! t’as déjà ouvert un glamour ?? y’a pas photo j’te le dis..

  2. Moonchild dit :

    Personnellement je vois le féminisme comme un droit aux choix pour TOUS.
    Je veut dire que oui certaines personnes ont envie de travailler plutôt que de rester à la maison et ben super qu’il ou elle se sentent libre de le faire! Et inversement quand quelqu’un veut rester à la maison pour s’occuper des petits monstres.
    Le problème majeur c’est la trop grande importance du facteur pognon dans cette décision.
    Je me fous qu’un garçon fasse de la danse et qu’une fille fasse du bricolage, qu’une fille soit fleuriste et un garçon garagiste! Tant qu’a la base ils ont VRAIMENT eu le choix.
    J’ai souvent dit que je n’était pas féministe mais égalitariste ^^ Et pour infos causette je m’y suis récement abonné vu que pour une fois j’ai trouvé un magazine qui me plait (et je me tamponne) pas mal de la proportion homme femme de ceux qui y bossent ^^

    ps: je confirme que papa bakstage est un grand féministes! on dirait une femme des années 50 qui écouterais du métal :p

    • PapaBackstage dit :

      C’est bien là le problème ! Le besoin d’émancipation est devenu un besoin de pognon. Et après on va s’étonner que au fur et à mesure des générations, on trouve que les « jeunes » sont de moins en moins bien élevés. Tu rentres du taff, t’as pas envie de te prendre la tête, tu les mets devant la télé… La grande majorité des gens font comme cela. Quand je vois ça effectivement, je me dis que tout n’était pas à jeter dans les années 50 😛
      Mon article est à prendre au second degré hein. C’est juste que globalement je trouve lamentable que les gamins soient confiés à des nounous toute la journée. La société l’impose, le pognon l’impose donc où est le choix exactement ?
      Tu dis qu’il faut une liberté de choix, je ne la vois pas.

  3. Maman Backstage dit :

    Hum, LA Grande Question du Féminisme… (Remarquez les majuscules tout à fait à-propos pour un sujet polémique d’ampleur…).

    Le rapport à la société – et, par extension nécessaire, le rapport au travail – est indissociable de la question des rapports hommes-femmes, et, donc, de la question du féminisme et du patriarcat.

    Lorsqu’il a été question pour les femmes d’une émancipation (nécessaire, bien sûr !) sociale, familiale et professionnelle, il était évident qu’il ne s’agissait en aucun cas d’aller volontairement échanger sa soumission au père/mari/frère (rayez la mention inutile) contre une autre soumission, celle de l’esclave « moderne » d’une société qui ne veut pas entendre nos voix (le droit de vote, quand personne ne représente plus les intérêts de l’ensemble du peuple, femmes comprises), celle de l’esclave « moderne » de préjugés sociaux (la femme DOIT avoir des enfants et s’épanouir dans sa maternité, la femme DOIT être toujours impeccablement habillée, épilée, maquillée pour avoir un minimum droit au chapitre, la femme DOIT être belle, et rentrer dans du 36 fillette…), celle de l’esclave « moderne » du patronat (on ne reparlera jamais assez de l’inégalité homme/femme des salaires, de la carrière, des études supérieures et tout le tralala). D’une soumission à l’autre, nous ne sommes toujours pas libres, ni émancipées.

    Notre rapport au corps, à la société, au travail, à l’autre, est toujours guidé aujourd’hui par des idées reçues héritées du patriarcat d’antan. À la différence qu’autrefois, nous nous savions contraintes, emprisonnées, enfermées, étouffées, ravalées au simple rang de faire-valoir des hommes de nos maisons. Aujourd’hui, nous ne nous rendons plus compte de nos prisons actuelles, et c’est là toute la problématique qui nous (pré)occupe aujourd’hui.

    J’illustre mon (long) propos par quelques exemples et réflexions choisis, ne tapez pas !!

    1/ Le rapport au travail, et, bien sûr, à l’argent : nous avons gagné le droit à disposer de nos corps comme nous l’entendions, depuis l’arrivée et le développement de l’accès à la contraception jusqu’au droit à l’avortement ou à l’accès à la maternité par des procédés médicalement assistés. C’est un droit magnifique, auquel nous renonçons malgré nous trop souvent. Lorsque nous choisissons de reporter nos désirs d’enfants à plus tard, après les études ou après l’obtention d’un hypothétique CDI qui viendrait apaiser notre situation financière. Lorsque nous choisissons d’avorter (ou de ne pas le faire) parce que notre situation sociale, professionnelle et financière nous y oblige. Lorsque nous faisons le sacrifice de laisser nos enfants en gardiennage à d’autres, parce que nous sommes obligées d’aller travailler pour leur offrir des conditions de vie un minimum décentes. Non, ce ne sont pas des choix. Non, nous ne sommes libres de choisir. Tant qu’il y aura nécessité et contraintes, il ne pourra pas y avoir de choix au sens propre du terme.

    2/ Le rapport au corps, à l’autre, au regard social : Bagelstein, vous connaissez ? Des bagels, bien sûr, mais aussi des slogans de choix, illustrant parfaitement combien le combat pour l’émancipation de nos mères n’a pas su faire complètement mouche : « Un homme ne brisera jamais le coeur d’une femme, mais son cul peut-être », ou encore « il ne faut pas jouer avec le coeur d’une femme mais plutôt avec ses seins, elle en a deux ». Et non, non et re-non, et encore mille fois non, ce n’est pas un cas isolé, mais bel et bien un reflet parfaitement adapté au regard que notre société et les hommes qui la composent (et certaines femmes aussi, d’ailleurs) portent sur nous. Tout autant que sont de bons exemples les défiles de mode aux mannequins anorexiques, les injonctions publicitaires sur l’épilation intégrale obligatoire/le sac à main qu’il nous faut/ l’éponge qu’il faut utiliser pour nettoyer le vomi de nos chères têtes blondes.

    3/ Le rapport à nos enfants : quelles mères sommes-nous, et quels exemples serons-nous pour nos filles, nous qui acceptons toutes ces soumissions permanentes, nous y pliant avec le sourire, oubliant que nous avons non seulement le choix mais également le devoir de nous y opposer, de les combattre, et d’arracher enfin à une société sclérosée ce qu’aurait dû apporter le combat féministe depuis bien longtemps : l’égalité d’accès au choix réel. Faisons garder nos enfants si nous le souhaitons, pas parce que nous y sommes obligées. Faisons carrière ou restons à la maison si nous le souhaitons, pas parce que « c’est comme ça ». En cela, le revenu universel, s’il est pensé à hauteur des besoins de chacun, peut être un premier combat à mener pour l’humain, et, donc, pour le féminisme. Mais si nous ne repensons pas clairement, globalement, concrètement et conjointement l’intégralité du système en remettant tout à plat, le féminisme ne sera jamais qu’un vain mot jeté en pâture à quelques enragées idéalistes pour leur faire croire que leurs voix comptent, et qu’elles ont été entendues.

  4. Clochette dit :

    Comme c’est bien dit !!!
    Quoi de plus agreable que de pouvoir déposer et récupérer ses enfants à l’école a une heure décente. De pouvoir passer du temps avec eux et voir leur progrès en tout. Et de pouvoir cuisiner qqch de bon et d’élaboré sans courrir ou sans hurler sur ses enfants qui veulent juste un peu d’attention.
    Après avoir goûté à ça, il est très difficile de se remotiver au rythme metro-boulot-dodo avec 1h de bouchons matin et soir. Mais malheureusement le côté financier rentre tjrs sur la balance. Et le compromis est dur à faire…

  5. rachel dit :

    Je m’étais préparée à une argumentation en béton. Mais maman backstage m’a devancé !!! J’allais exposer les mêmes pensées quasi point par point à l’identique ! Et je suis à 100 % d’accord sur le revenu universel : un vrai combat pour permettre de VRAIS choix égalitaires pour chacun. Clap clap clap et hip hip maman backstage 😉

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