Papa-Backstage - le Blog

Le paradoxe parental

C’est un des sujets que je vois le moins sur les blogs que je suis. On est tous sur nos « carnets de bord » respectifs à raconter nos vies, les moments drôles, les moments de panique bref, nos expériences diverses et variées autour de nos enfants.

Qu’est-ce qu’on est fiers de voir nos rejetons, progresser, évoluer, grandir… Tellement fiers qu’on en rédige quasi instantanément un article pour que le monde entier le sache ! Et quand un article serait un peu court – oui ton gamin a cueilli une pâquerette c’est super mais ça fait pas un paragraphe… -, il y a ce cher Instagram, plate-forme mondiale des photos trop choupies aux hashtags des plus excentriques.

The Agonist – My Witness, Your victim

je m’égare…

Peu importe ce que votre gamin fait, vous en êtes fier et c’est une bonne chose. Et dans la vie d’un parent il y a forcément une chose que vous avez dit au moins une fois :

Il est en avance sur ça.

Là, on touche du bout du doigt le paradoxe parental. Dès la naissance de son enfant, on a envie de le voir plus grand ou un peu plus vieux. Bon ça c’est normal, c’est tellement inquiétant quand c’est un tube digestif avec des bras et des jambes… On se dit, même secrètement, qu’il nous tarde quand il aura 3 mois, car c’est à partir de là que tout commence à se décanter un peu, il pleure moins et notre instinct de parent commence à comprendre pourquoi. Mais en même temps c’est là que la fatigue commence à prendre beaucoup de place. Bah oui jusque là on tapait dans la réserve post-accouchement, quand on avait une vie, qu’on dormait, tout ça tout ça… Donc il nous tarde, qu’il fasse ses nuits quand ce n’est pas encore le cas, qu’il arrête de faire dans sa couche 35 fois par jour, ou encore qu’il soit un peu plus interactif. Et il le devient, plus interactif ! En même temps que ses premières dents, ses premiers quatre pattes, ses premières expérimentations – terme tout mignon de pédopsychiatre pour dire « conneries » -.

Non mais voilà un papa jamais heureux en fait !

C’est bien pour cela que j’ai appelé cet article Le paradoxe parental. En fait ce paradoxe peut se résumer en une phrase : Le fait de vouloir que son enfant grandisse mais regretter l’époque où on était tout pour lui.

Ghost – He is

Ouais c’est un peu déprimant dit comme ça, je vous l’accorde. Mais qui n’a jamais pensé ça à un moment ?

J’ai eu l’idée de cet article quand, pour la 1234ème fois on m’a dit :

Profite de cet âge, c’est le plus beau, après, tout change quand ils vont à l’école.

À vrai dire il ne me tarde pas du tout que ma fille aille à l’école. Bon elle a encore le temps mais, par moment, ça me stresse déjà. D’abord parce que tout le monde me répète la phrase du dessus. Ensuite parce que je n’a pas particulièrement aimé l’école et enfin car j’adore mon job de père au foyer. Alors j’essaie de profiter de chaque moment, j’en viens même à culpabiliser quand je la met 20 minutes devant La maison de Mickey – au moins ça change de cette cochonne de Peppa Pig ! – pour me poser un peu. Du coup je me dis que même si elle ne se rappellera pratiquement rien de cette période, ma fille aura eu de bons moments avec ses parents. Elle n’arrête pas de la journée : peinture, pâte à modeler, puzzle, balades, parcs, atelier musical – métalleuse en devenir ! -, etc. Oui, faudrait que je la laisse respirer de temps en temps !

Enfin bref, je ne vais pas raconter ma vie… C’est pas un blog de midinette ! Merde !

Cannibal Corpse – Kill or Become

La nostalgie n’est pas le manque de bonheur, du moins concernant les enfants. Il faut profiter de chaque moment et en cela je pense qu’être parent au foyer est un vrai luxe. Mais je pense que ce job est propice au paradoxe parental justement. En temps que père au foyer, je ne passe à côté de rien, chaque moment de sa vie est inscrit à jamais dans ma mémoire – elle claque cette phrase ! – et c’est ce qui fait que ça sera plus dur pour moi de la voir grandir et se passer de moi. « Mais on ne se passe jamais de son papa blablabla », vous voyez très bien ce que je veux dire !

 Ghost – Cirice

Papa Backstage

Découvrez un monde que vous ne soupçonniez pas. Le vomit sans l’alcool, les cernes sans l’âge et la fatigue sans la fête. Foutez tout en l’air dans la baraque, jetez ce hochet au sol et venez headbanguer au rythme du cri primal.

Populaire

Commentaires

7 réponses à “Le paradoxe parental”

  1. Moonchild dit :

    Des fois je me dit que tu a de la chance d’être papa au foyer puis des fois non.
    Des fois j’ai pas envie de le lâcher et je voudrais être tout le temps avec lui mais des fois je suis bien contente d’avoir un travail et de faire autre chose avec d’autres gens. Parfois voir même tout le temps je voudrais me dédoubler ^^
    Et comme j’ai aussi le paradoxe dont tu parle ça m’en fait deux ><

  2. Je suis bien d’accord avec toi.. nous aussi on avait hâte qu’ils grandissent, pour pouvoir faire « pleins de trucs » les emmener au zoo, au ciné, faire des découvertes.. maintenant qu’ils ont 7 et 9 et qu’on a juste eu le temps de battre 2/3 fois des cils depuis qu’ils sont bébés, on se dit oula !!! stop ! ca va trop vite !!! dans 2 ans l’entrée au collège pour la grande , au secours ! et en même temps on vit un âge génial, on discute, il y a beaucoup d’interactions… chaque âge est différent et amène son lot de supers moments et de galères à gérer.. faut profiter !! et t’as bien raison d’en profiter, reste a la maison, car au taf des fois, t’entends de ces sonneries, tu es moi chez toi crois moi !!! a écouter ACDC avec ta poulette ! 🙂

    • PapaBackstage dit :

      Ahahah ! Pareil que toi, il nous tarde les sorties autres que toboggan et compagnie… Mais comme tu dis, le temps passe tellement vite, que j’ai envie de profiter de chaque moment. Et comme tu dis, je suis mieux en atelier musical permanent Hard Rock avec elle pour la préparer à l’école 🙂

      « Une souris veeeerteee qui courraiiiit dans l’heeeerbeeeee. Je l’attrape pas la queueeeee et JE LA CLOUE À LA PORTE DE LA CLASSE SI TU CHANTES ENCORE, JE L’OUVRE EN DEUX, METS 4 ELECTRODES SUR SES BOYAUX ET ON VA VOIR COMBIEN DE TEMPS ÇA MET AVANT D’EXPLOSER ! »

      Bon je vais y aller mollo avec Ozzy Osbourne…

  3. Ben sinon, faîtes comme nous : quand choupie ira à l’école, faîtes le deuxième !! ^^ Comme ça tu expérimenteras le double paradoxe parental : à la fois nostalgique du temps où l’ainé était tout petit (« ohhhh dire qu’il entrait dans ces tous petits body…bouhouhou ») et impatient de quand le deuxième sera grand (« mais elle va finir par dormir bordellllllllll « ) . De quoi devenir légèrement schiso…

    Et tout à fait d’accord avec Moonchild : j’alterne environ 10 fois par jours ces deux pensées :
    1. « qu’est-ce que j’ai de la chance d’avoir pu prendre ce congé parental ! C’est quand même trop bien ! »
    2.  » qu’est-ce qu’ils ont de la chance les gens qui bossent de pouvoir prendre une pause déjeuner tranquille, de pouvoir faire pipi seul et en silence, de se prendre la tête sur des trucs qui font important dans une conversation d’adultes (en tout cas plus que : elle a eu une soudaine irruption de boutons suspects sur tout le corps mais ça ne la gratte pas et elle semble aller bien, dois-je aller chez le docteur tout de suite ou attendre et voir ?) « …
    Parent = dédoublement de personnalité.

  4. l0uanne dit :

    Je vis un peu cette période, ca me tarde qu’elle soit plus autonome, mais d’un autre côté elle grandit tellement vite que j’ai la nostalgie de mon tout petit bébé

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *