Papa-Backstage - le Blog

Être Papa d’une fille

Vaste sujet que celui que nous allons aborder aujourd’hui. En effet, dans une société où la cause féministe est en plein essor, il apparaît difficile de s’affranchir des nouveaux codes et des nouvelles stigmatisations des hommes.

Étant un homme, je digère assez mal l’image que nous ont collée sur le front les médias et les féminazis de brute perverse sexuellement dérangée. Force est de constater que, pour cette fange, les hommes qui ne harcèlent pas sexuellement une femme ou qui ne la sifflent pas dans la rue sont juste des êtres qui arrivent à contrôler leur pulsion dévorante de violer tout ce qui bouge.

Une image qui colle

Certaines vont trouver que j’exagère mais je ne doute pas qu’un certain nombre d’entre vous comprendront mes propos. Loin de moi, bien sûr, l’idée de défendre le machisme, le harcèlement et la supériorité des hommes sur les femmes, la télé-réalité s’en occupe pas mal. Mais dans cette époque de révolution féminine et de recherche d’égalité, il convient de ne pas tomber dans le sexisme anti-hommes.

En effet, il apparait de plus en plus dur pour un homme de prouver qu’il est de bonne foi, gentil par pure empathie ou tout simplement « normal ». Pourquoi ? Car comme dans toutes révolutions, il y a des débordements. Ravagées par plusieurs siècles, millénaires, de soumission, les femmes veulent du changement. C’est bien normal, mais il y a comme d’habitude une reprise médiatique de ces personnes qui tirent sur tout ce qui bouge. A la manière de la cause végane d’ailleurs. Personnellement je trouve totalement absurde de se faire marquer au fer rouge comme une bête pour dénoncer la condition animale. Mais ça, c’est une question de point de vue.

Entre paranoïa et éducation

Le problème est que toute cela imprègne la société et notre façon d’éduquer nos enfants. Il ne faut pas chercher bien loin car c’est devenu une CAUSE NATIONALE enseignée dans les établissements scolaires. Malheureusement, je trouve qu’il ne s’agit ici que d’une rustine sur le bateau de la décadence culturelle de notre temps. On ne peut décemment pas reprocher à nos enfants d’être sexistes ou de harceler les plus faibles quand la télé nous abreuve de ce genre de comportement devenu une norme. Il est facile de tirer sur l’ambulance Hanounesque mais ce bouffon des temps modernes illustre bien mes propos. D’autant plus qu’il a les faveurs du gouvernement et des « grands philosophes » de la cause féministe telle que Mme Schiappa. 

Je ne vais pas utiliser l’argument qu’il est aisé de se passer de télévision, chose que nous faisons ici, car cet instrument des pouvoirs, au sens large, sur les « cerveaux du bas peuple » trouve un large public quoiqu’on en pense. Toutes les chaînes trouvent moyen de nous diffuser des femmes à moitié nues, toujours écervelées, sinon ce n’est pas drôle, enfermées dans une maison avec cinq mecs tout aussi ignares drogués à la testostérone et en manque de sexe depuis des mois.

Les enfants ne sont pas idiots

Et non… il faut bien se faire une raison, bien que l’éducation nationale nous prouve chaque jour qu’elle considère les enfants comme des abrutis, ils ne le sont pas. Autant ils sont sensibles à ce que disent leurs parents, autant ils le sont également à ce qu’ils voient à la télé, sur les réseaux sociaux ou à l’école. Quand ils voient une bande de potes verser des nouilles dans le slip d’un mec gay et dire « ah ben t’as l’habitude d’en avoir plein le cul » à la télé, ne nous étonnons pas d’être convoqué le lendemain au collège car notre petit ange s’est lancé dans le harcèlement homophobe. Après tout, ça fait rire tout le monde non ?

Fort heureusement ce n’est pas une généralité, du moins pour l’instant. Mais tout cela participe à la construction d’un modèle futur de société qui fait peur sous prétexte du « Oh ! On peut bien rigoler non ? ».

Une éducation bienveillante en plein paradoxe

Maintenant on se retrouve confronté à un énorme paradoxe. La mode actuelle tend vers l’éducation bienveillante trop souvent détournée, piétinée et mise à mal par pas mal d’influenceuses et d’influenceurs. Il suffit de faire un tour sur la blogosphère pour s’en rendre compte.

Mais comment faire pour éduquer de façon bienveillante un enfant en lui disant qu’il faut faire attention à ce qu’il fait, ce qu’il dit, comment il se comporte ou comment il s’habille, pas pour lui mais pour les autres ?

On met le doigt dans un engrenage assez complexe et surtout dans un cercle vicieux qui n’a jamais aussi bien porté son nom. Les stigmatisations actuelles font que l’on est un peu perdu et surtout influencé par ce que l’on entend, ce qu’on lit et ce que l’on croit comprendre.

Expliquer à une petite fille que ce qui avant n’était qu’un jeu entre enfants est désormais un acte de harcèlement sexuel ? Que faire si un garçon lui caresse la main ? S’il lui fait un bisou ? Cela peut paraître facile mais quand on y réfléchit bien, ce n’est pas tellement le cas. La notion de « mâle compulsif » vient se rajouter aux problèmes basiques de l’éducation. Comment ne pas tomber dans le piège de l’assimilation du pervers au simple garçon ?

Le paradoxe de cette éducation consiste à être bienveillant en ayant une vision perverse et catastrophique des gens qui nous entourent.

Plus de dialogue contre la peur de l’autre

Il convient alors de prendre le temps d’expliquer. Expliquer le fonctionnement du monde pour que l’enfant comprenne les valeurs et l’éducation que vous essayez de lui donner. Expliquer à une fille qu’il y a différentes façons de se faire toucher la main par un garçon. Et expliquer au garçon pourquoi il ne doit pas faire telle ou telle chose. Ce qui est assez déroutant pour des enfants naïfs dans le sens le plus beau du terme.

Sans parler des autres fractures actuelles : l’étranger, le riche, le pauvre, le travailleur, le chômeur, les parents au foyer, les gentils, les méchants. Bref, nous passons une bonne partie de notre éducation à expliquer à nos enfants les rouages d’une vie en communauté qui n’a de communauté que le nom tant les fractures sont nombreuses.

Je finirai cet article par une phrase de ma fille qui résume le monde vu par les enfants :

Lui il est beau ! Il est beau parce qu’il est gentil.

Une question se pose alors : Qu’est-on devenu ?

Papa Backstage

Découvrez un monde que vous ne soupçonniez pas. Le vomit sans l’alcool, les cernes sans l’âge et la fatigue sans la fête. Foutez tout en l’air dans la baraque, jetez ce hochet au sol et venez headbanguer au rythme du cri primal.

Populaire

Commentaires

Une réponse à “Être Papa d’une fille”

  1. Je ne peux qu’acquiescer! Tu exprimes parfaitement toute cette ambiguïté et la difficulté que nous pouvons avoir a être les parents que nous voulons être.
    Difficile de ne pas se laisser influencer par la société même un tout petit peu.
    J’espère que tout va bien pour vous depuis cet article!
    À bientôt
    Valérie

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *