D’habitude, j’écris toujours des billets sur des moments bien précis de la vie de parent ou des situations que l’on rencontre souvent. Cet article-ci est le premier, il me semble, à traiter de notre quotidien.
Ouais bienvenue sur 3615 my life quoi !
Tu l’as dit Jacky ! Disons que quand on vit un moment de bonheur intense, on se doit de le partager, surtout si on a un blog.
Alors pour faire court : c’est la merde.
Merci. Au revoir.
Historique :
Depuis environ trois semaines, ma fille est dans une sale période. Bon, c’est bien connu, il y a des jours avec et des jours sans. Des semaines avec et des semaines sans. Et là nous sommes plus dans du mois sans. Du jour au lendemain, comme ça, sans prévenir, elle a décidé de nous en faire baver. Alors je vous vois venir :
Elle n’y est pour rien la pauvre, ça arrive !
Mouais, je suis plutôt partisan d’un complot mondial des bébés pour montrer aux parents qui sont les chefs à la maison ! Car oui, un enfant peut faire régner la terreur à la maison !
Pour tout vous dire, cela fait bientôt un mois que notre fille est métamorphosée. Du jour au lendemain, elle est devenu hyper tendue, stressée, angoissée. Ouais la vie de bébé doit être trop dure à supporter, donc elle nous fait un petit burn out.
Tout a commencé un beau mercredi ensoleillé. Après une bonne sieste, je vais la chercher dans sa chambre et je découvre avec stupeur, choc, stress, inquiétude et colère qu’elle s’était arraché une grosse mèche de cheveux. Elle avait un trou sur le devant de la tête et une multitude de cheveux éparpillés dans son lit. Nous ne sommes pas du genre à nous précipiter chez le pédiatre dès le moindre problème donc nous avons pris la décision d’attendre, de voir si elle le refaisait. S’enclenche alors tout un processus de paranoïa parentale.
Elle s’arrache les cheveux. S’il faut elle en mange. Ça y est c’est un T.O.C. Elle va faire ça toute sa vie. Elle va être chauve. Comment elle va faire avec le regard des autres ?
Bref, vous qui êtes parents devez bien comprendre ce principe…
Au fil de la journée on s’est aperçu qu’elle continuait à le faire, par jeu. Elle faisait tourner les cheveux entre ses doigts comme une ado, elle s’en arrachait et jouait avec. Là MamanBackstage a tenté la méthode du gentil flic psychologue en lui expliquant pendant un petit moment qu’il ne fallait pas le faire, que ça allait lui faire mal et qu’elle allait avoir des trous partout sur la tête – psychologie fine… -.
Le Lendemain, tout allait bien, aucun arrachage de cheveux à l’horizon. Ouf !
Mais elle a recommencé deux jours après, toujours pendant la sieste. Une mèche encore plus grosse a disparu. L’horreur. Alors que les parents font tout pour bien habiller et bien coiffer leurs enfants, je vous raconte pas la galère pour tenter de camoufler un trou de 4cm² sur le devant la tête. 4cm² c’est É.N.O.R.M.E !
Vient ensuite la recherche sur le Ternet. Les sites pseudo-médicaux sont proscrits à la maison. À part te dire que tu as un cancer quand tu n’as qu’une écharde dans le doigt, ça ne sert pas à grand chose… Alors pour notre fille, il était hors de question de regarder ce genre de choses. Et à ma grande surprise : rien ! Bon sang, nous ne sommes pas les seuls parents à traverser ça quand même ! Un petit tour sur la blogosphère pour trouver des articles… Toujours rien. C’est d’ailleurs ce qui m’a donné envie d’écrire le présent billet. S’il peut être utile à certains parents de savoir qu’ils ne sont pas les seuls, c’est toujours ça de pris.
La seule chose que nous avons trouvé, c’est un petit article nous disant qu’une solution pouvait être d’acheter des poupées avec beaucoup de cheveux pour que le gamin les arrache, plutôt que de s’en prendre aux siens. Technique qui, quelques euros plus tard, n’a pas fonctionné. Ma fille continuait… elle ne s’arrachait plus des touffes mais quelques cheveux par-ci par-là. Le problème était donc toujours là. Après quelques jours nous avons donc décider d’appeler M’sieur l’pédiatre.
Là, on s’est aperçu que les rares choses que l’on voyait sur le net étaient vraies : les pédiatres n’y comprennent rien. Le notre a utilisé la phrase que tous les parents adorent :
Euh…là…à part attendre que ça passe…
Et pourtant nous avons un très bon pédiatre… En gros il nous a dit que notre fille passait son stress sur ses cheveux comme d’autres enfants peuvent se ronger les ongles. Que malheureusement il ne fallait qu’attendre car il n’y avait pratiquement rien à faire. Il nous a conseillé de lui donner de l’Ignatia, homéopathie contre le stress. Il nous a aussi dit de lui couper un peu les cheveux pour ne pas qu’elle soit gênée et donc tentée de les arracher. Ma fille a donc une frange… Et une jolie mèche de cheveux dans chacun des portefeuilles de ses parents – snif, snif -. Il nous a aussi dit que cela venait la plupart du temps du traumatisme chez l’enfant. Bon, il faut relativiser le mot traumatisme ! Il n’y a pas que le viol et le passage à tabac ! Cela peut être aussi l’absence d’un des parents, un changement radical dans le mode de vie, un déménagement etc. Et bien évidemment, rien de tout ça chez nous, cela aurait été trop simple de savoir d’où cela pouvait venir. Bon en soit, ce n’est pas très important dans le sens où ça ne changerait pas la situation… Mais on cherche quand même, on veut savoir d’où ça vient bordel !
Alors on cherche tout et n’importe quoi :
Bon sang mais c’est quoi ?!
Autres symptômes :
À force de chercher nous avons eu une piste d’une soirée où nous avions confié la petite à ses grands-parents. Alors que d’habitude tout se passe bien, cette fois-ci c’était l’horreur, à la fois pour la petite et les grands-parents. Elle nous a réclamé en hurlant toute la soirée, n’a pas voulu dormir avant de s’être fait vomir à force de hurler… Bref l’extase. Depuis ce jour-là elle est collée à nous en permanence, a peur de tout et de tout le monde et au moindre bruit :
Kécecé le buit ?
Elle ne veut plus jouer avec les autres enfants, ne veut plus faire du toboggan toute seule, bref, elle est métamorphosée. Bon après, il est connu qu’entre deux et trois ans, quasiment tous les enfants ont une phase comme ça mais nous trouvons la coïncidence assez étrange…
Ce que nous faisons pour lutter contre ça :
Pour le moment, cela semble porter ses fruits. Il n’y a pas eu de crise d’arrachage de cheveux depuis une semaine maintenant. Croisons les doigts.
Donc, vous, parents qui me lisez et dont l’enfant traverse cette période : vous n’êtes pas seuls ! Oui ça peut arriver à tout le monde. Il faut prendre les choses en main de suite et prendre un peu plus de temps pour son enfant. Malheureusement il n’y a que ça à faire. Croiser les doigts pour que cette période ne dure pas trop longtemps et surtout faire attention à ce que votre enfant ne mange pas ses cheveux. N’hésitez pas à lâcher un commentaire pour partager votre expérience, vos doutes, votre colère ou tout autre chose qui pourrait vous faire du bien !
Découvrez un monde que vous ne soupçonniez pas. Le vomit sans l’alcool, les cernes sans l’âge et la fatigue sans la fête. Foutez tout en l’air dans la baraque, jetez ce hochet au sol et venez headbanguer au rythme du cri primal.
Et ben dit donc Oo Le mien il était pas bien non plus ces derniers temps mais au moins je sais pourquoi.
Je crois que dans tout ça le plus galère pour moi ça serait de pas savoir pourquoi…. cela dit même avec le peut d’expérience que j’ai le plus souvent l’instinct est le meilleur des conseillers donc j’espère que vos solutions seront les bonnes et je fait des gros bibi à toute la famille!
ps: tant qu’a faire nous on est dispo si vous voulez la resocialiser devant un petit gouter ^^
La notre se venge comme elle peut, les dents sont passées vraiment tranquilou alors elle doit se dire qu’on a pas eu notre quota !!
bon là j’avoue je sais pas trop quoi te dire ! je n’ai jamais été confrontée à ce type de problème. pas facile de savoir ce qu’ils ont dans la tête à cet âge là.. je me souviens de mon fils qui vomissait hyper facilement des qu’il était contrarié ( un vrai bonheur !) mais pas le coup des cheveux. tu as l’air de t’en sortir au final alors pourvu que ça dure !! et bon courage !
Ah oui ça devait être bien sympa ça aussi !
Pour le moment ça peut aller pour les cheveux, cela fait un peu plus d’une semaine qu’elle ne l’a pas fait… Ça devient une angoisse à chaque fois qu’on va la lever de la sieste… On se cache les yeux en espérant ne pas trop voir de cheveux sur le matelas…
Ouh la la, j’imagine bien votre inquiétude ! Pas de conseil à te donner car je n’ai jamais rencontré ce problème… Mais la période entre 2 et 3 ans est souvent propice aux angoisses inexpliquées. Je me souviens qu’Eliot, à cet âge, c’était mis du jour au lendemain à hurler dès qu’on sortait d’une pièce sans lui. Il disait avoir peur du loup (t’imagine bien tout ce qu’il peut se passer dans ta tête de parent quand ton gamin te dit ça !) et puis on a essayer de le rassurer, de passer un maximum de temps avec lui et du jour au lendemain il a cesser d’avoir peur et a adopter une famille de loup imaginaire qui le suivait partout dans la maison. On a jouer le jeu sans en rajouter et en quelques semaines les loups imaginaires ont disparus et on n’en a jamais plus entendu parlé…
Oui quand j’ai cherché ici et là des réponses à nos questions j’ai vu que cette période des 2-3 ans était assez galère pour les angoisses. Ça a duré longtemps le coup du loup chez vous ?
Mis à part le coup de cheveux, ce qui nous rassure pour le reste c’est qu’on a demandé à des proches si leurs gamins avaient eu des angoisses similaires et pour quasiment tous, c’est oui. Notamment une qui nous disait que son fils se réveillait chaque nuit en hurlant car il avait peur du bruit de la pluie sur ses volets… Ce que notre fille fait avec le bruit du vent…
On se rassure comme on peut 🙂 Mais c’est vrai qu’il y a des périodes beaucoup plus sympathique à vivre avec les enfants !
A la louche, je dirai que ça a bien duré 3 mois (un mois de grosses angoisses galères, un mois de transitions avec hauts et bas et un mois avec nos amis les gentils loups imaginaires). C’est sur que ce n’est pas la période la plus simple, ils sont en plein désir d’autonomie et en parallèle ils commencent à avoir conscience du danger du coup normal que ça les fasse un peu flipper ! Bon courage en tout cas !
Et bien, quelle chance si cela n’a duré que quelque temps. Pour ma fille, elle qui avait de si beaux cheveux, elle s’est retrouvée avec une calvitie. Elle a toujours adoré les cheveux, les miens lui servaient de doudou (enfin, elle aimait les carresser). Et ensuite, elle a arraché les siens un par un pour avoir un doudou en permanence. Ca a duré 3/4 ans (enfin la période où cela s’est transformé en calvitie). Ca porte un nom que j’ai oublié. Mais comme hormis ce TOC elle était en pleine forme et que tout le monde nous a dit que ça passerait, on l’a laissée. On a juste coupé les cheveux un peu plus courts et on lui a trouvé des palliatifs.
Aujourd’hui, elle a 20 ans et, les jours de stress, elle récupère un cheveu (les siens sont longs et magnifiques) et le tournicote autour de son doigt. Et après tout, c’est pas si important.
Le plus compliqué n’est pas qu’il soit « enlaidi » par une pseudo calvitie, ça on s’en moque mais c’est de craindre qu’il y a un problème, un « traumatisme ». Et cette crainte entraîne souvent une tension supplémentaire qui accentue le problème de départ.
Bon courage
Le nom est Trichotillomanie. Ici nous croisons les doigts mais je ne dirais malheureusement pas que c’est encore fini… Ce que vous décrivez concernant votre fille est justement ce dont nous avions très peur au début. Bon on en a encore peur à vrai dire, mais beaucoup moins qu’au début. On ne veut pas que cela dure des années ou, comme certains enfants, qu’elle s’arrache une très grande partie des cheveux.
Et puis comme je le dis dans l’article, les pédiatre sont complètement dépassé. Ils ne savent pas comment régler le problème à part en attendant que ça passe. Certains vont voir un pédopsy aussi mais les résultats ne sons guère mieux. Et puis un pédopsy pour ma gamine de 2 ans… Jamais de la vie.
perso j’ai commencé toute petite à me bouffer la peau des lèvres, la 1re fois j’avais simplement très faim et j’étais seule. ensuite c’était le « tic » dès qu’il y avait une angoisse, et ça pouvait aller loin (le pb c’est l’esthétique aussi)… à la base c’est la faim qui a déclenché le truc, donc pas la psycho je sais pas… Je n’ai pas compris l’âge de votre petite, si elle est assez grande pour mettre des chouchous décorés, des trucs dans les cheveux mignons, serait il possible qu’elle « gratouille, tripote, s’amuse, caline » ces accessoires de coiffure plutôt que ses cheveux ? En général les petites filles adorent ces petits accessoires et elle pourrait les choisir… en tous cas bon courage…
Bonjour,
Je me sens moins seule après vous avoir lu et m’excuse par avance si mon message est très (trop) long…!
Votre billet date un peu mais je souhaitais savoir comment cela avait évolué depuis pour votre fille.
En effet ma fille de 3 ans aujourd’hui à repris cette « habitude » de se tirer les cheveux.
Elle les entoure à l’un de ses doigts, ou autour de sa tétine.. Elle a commencé vers 18 mois, puis s’est arrêtée et recommence depuis quelque temps..
J’avoue être assez désemparée !
Nous en avons parlé au pédiatre qui, comme le vôtre nous à dit d’attendre et que ça passerait certainement avec le temps.. Seulement je ne veux pas que cette habitude s’installe, j’ai donc contacté par mail une pédopsychiatre qui m’a répondu que « idéalement il faudrait qu elle arrête avant le CP il faut donc l’aider des maintenant ».. et m’a conseillé d’aller voir un pédopsychiatre, mais je ne vous cache pas que je trouve ça un peu jeune..
J’attends de voir, j’essaie de lui en parler, de ne pas lui en parler, de prendre de la distance, de ne pas culpabiliser etc.. mais c’est compliqué !
Bien à vous,
Alex.
Bonjour Alex !
Comme je vous comprends… Les pédiatres sont complètement désemparés/incompétents/ils s’en foutent/ne comprennent pas… Nous aussi, le notre nous avait éventuellement conseillé de voir un pédopsy. Mais nous ne voulions pas… Elle était beaucoup trop jeune et il faut d’ailleurs m’expliquer ce qu’un psy aurait dit à une fillette de 18 mois… Finalement, nous avons eu de la chance je pense, enfin surtout elle. Un soir où elle s’était fait un nouveau trou de cheveux dans la tête, j’ai craqué.
Nous avions tout essayé, comme vous : ne pas y prêter attention (du moins on ne montrait rien :)), lui expliquer, faire plus de choses avec elle, des activités, des sorties bref TOUT. Mais ce soir là, mon inquiétude a pris le dessus. Quand j’ai vu qu’elle avait encore un trou, je l’ai prise vivement, placée devant le miroir et gueulé… Oui ce n’est peut-être pas la meilleure des bienveillances mais bon. Je lui ai montré comment était sa tête avec des trous… j’ai crié pendant 20 minutes… C’est allé jusqu’à prendre une paire de ciseaux, une mèche de cheveux et lui demander si elle voulait que je coupe tout pour gagner du temps. Je voulais la choquer, la marquer.
Je suis totalement conscient que c’est assez abject comme technique (d’ailleurs je me suis effondré après) mais on avait tellement tout testé… Et finalement, après cette histoire tout est rentré dans l’ordre. Presque du jour au lendemain, tout était fini. On lui a aussi attaché les cheveux pour dormir et coupé ceux de devant pour ne pas qu’ils la gênent. Aujourd’hui, il arrive qu’elle entoure ses cheveux autour de la sucette mais on lui explique qu’il ne faut pas le faire et on lui coupe un peu.
Récemment ma femme s’est faite des amies infirmières qui nous ont dit que dans beaucoup de cas, une visite chez un ostéopathe avait réglé le problème radicalement. Peut-être une piste ?
En tout cas, bon courage à vous ! Nous savons à quel point ça peut être préoccupant…
N’hésitez pas à nous faire un retour sur votre fille pour éventuellement aider ceux qui sont dans la même situation.