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RGO : Quand bébé boit, tout le monde trinque

Salut la troupe, aujourd’hui on parle petits et gros bobos, cris et pleurs en tout genre, et parents au bord de la crise de nerfs. Mentez pas, on sait que c’est ce que vous préférez 🙂

RGO, qu’ès acò ?

Le RGO, ou reflux gastro-œsophagien (de son petit nom), c’est juste une belle saloperie. Remontée involontaire du contenu de l’estomac dans l’œsophage, le RGO touche aussi bien les petits que les grands. Chez l’adulte, le RGO intermittent touche environ 20% des individus, tandis que 10% de la population en souffre quotidiennement (chiffres de notre amie Ameli). D’ailleurs, vous en avez peut-être déjà souffert sans le savoir (mais pas sans douleur). Remontées acides, brûlures et douleurs derrière le sternum, voire difficultés à avaler, le RGO se manifeste aussi subtilement qu’un gilet jaune sur un capot noir (blague d’actualité paraît-il ?).

On est tous d’accord pour dire que c’est pas cool. D’autant que ça touche aussi nos petits bouts d’chou. Mais ce foutu machin, ça vient d’où, au juste ? Eh bien d’un tout petit-mini-riquiqui muscle dont le seul et unique but dans la vie est de fermer le passage entre l’œsophage et l’estomac. Il suffit que ce cher petit clapet décide de ne pas fonctionner correctement pour que du liquide gastrique décide de remonter dans l’œsophage du gamin. Et là, c’est encore plus moins cool que tout à l’heure. Oui oui, « plus moins cool ». Rien que ça.

Ouais, ok, mais du coup, le RGO, ça fait quoi ?

Ben… Mal, déjà. Mais pleiiiiiiiiiin d’autres choses encore. Et en premier lieu, des régurgitations. Mais si, vous savez, quand bébé recrache un peu de lait après manger… Alors oui, on sait que TOUS les bébés régurgitent, et que ce n’est pas grave du tout. Chiant (parce qu’il faut déshabiller, nettoyer, rhabiller, laver le pyjama, l’étendre, le détendre, le ranger…), mais pas grave. Bébé conserve généralement son appétit de morfale qui se gave au sein ou au bib’ toutes les trois minutes (à 2 ou 3 heures près), il grandit bien, et il finit par faire ses nuits à la maternité (à 2 ou 20 mois près).

Mais des fois, d’autres symptômes accompagnent subitement nos copines les régurgitations. Et là, c’est le drame. Agitation, cris de douleurs, sommeil inexistant et/ou très agité, torticolis, refus de s’alimenter, prise de poids compliquée…. Des choses plus grave peuvent également se produire, dans des cas très rares (malaise etc.). Les symptômes diffèrent d’un enfant à l’autre, et rendent le diagnostic compliqué (et la recherche de traitement également, forcément.

Et comment ça se soigne, c’t’affaire ?

À la consultation, si le diagnostic du RGO est posé, différentes options pourront être envisagées en fonction du type de RGO dont souffre votre nourrisson, et des symptômes associés. Des mesures touchant l’alimentation pourront d’abord être mises en place : passage à un lait plus adapté et épaissi (si l’enfant est nourri au biberon), fractionnement des repas (pour éviter l’effet de « trop plein » de l’estomac qui favoriserait le reflux), changement de tétine sur les biberons (opter pour des tétines anti-coliques et anti-régurgitations)…

La piste médicamenteuse peut également être envisagée, avec des médicaments susceptibles de « plâtrer » l’œsophage pour le protéger de l’acidité (type Gaviscon pour nourrisson). La chirurgie peut également – dans de rares cas – être préconisée par votre médecin.

Enfin, agir sur la posture peut également être un atout pour lutter contre le RGO. Si incliner un peu le matelas de son bambin n’est plus une méthode qui a la côte, d’autres sont plus facilement recommandées par le corps médical. C’est notamment le cas du recours à l’écharpe de portage (qui, à défaut de calmer totalement les douleurs de bébé, a au moins le mérite de vous libérer les mains). La position sur le ventre semble également efficace pour calmer les douleurs, mais pas pour faire dormir bébé…. Utilisez-la plutôt en couchant bébé sur votre bras (comme sur cette photo), le temps de calmer une crise de pleurs.

 

© Copyright Michael Bastaz pour Papa-backstage.fr

Mais ce qui marche le mieux, c’est d’attendre que ça se passe.

Si le clapet de votre bambin ne fait pas correctement son boulot, et que votre minipouce souffre de ce vilain RGO, il n’y a malheureusement pas grand-chose de plus à faire qu’attendre. Une visite ou deux chez l’ostéopathe pourront  peut-être vous aider un peu. Des massages sur le ventre peut aussi soulager bébé, au moins pour calmer ses pleurs. Mais dans l’ensemble, le RGO ne disparaît souvent qu’au moment de la diversification alimentaire, ou, plus couramment, lors de l’acquisition de la marche.

Reste alors aux parents à travailler leur patience et à prendre des actions chez un fabricant de casques anti-bruits et de balles anti-stress. Ou à inventer des berceuses par centaine (pour les nuits sans sommeil). Ou à solliciter les grands-parents (au moins le temps d’une sieste réparatrice). Mais surtout à pleurnicher longuement jusqu’à ce que ça s’arrête.

Vous l’aurez compris, ici, on est en plein dedans.

GrumbyBackstage régurgite quasiment depuis la sortie de la maternité, et donne l’impression de mâchouiller en permanence. Elle hurle à longueur de temps, peine à dormir, se réveille en criant, se tord de douleur, et ne se calme que dans les bras (ou dans l’écharpe de portage, mais pas toujours). Elle est sous traitement médicamenteux depuis 15 jours, et le médicament parvient à calmer un peu sa douleur. Sans pour autant être magique.

L’ostéopathe l’a aidée aussi un peu (au moins pour le torticolis hérité de l’accouchement). Mais elle continue à souffrir, et son RGO se double de gentilles coliques (pour bien faire). On mise beaucoup sur le prochain rendez-vous avec le pédiatre pour réévaluer son traitement, et trouver une meilleure façon de la soulager… Et de sauver nos oreilles !

Si vous aussi vous avez fait connaissance avec le vilain RGO, racontez-nous en commentaires ! (Et c’est encore mieux si vous avez des idées pour le faire passer plus vite !).

Papa Backstage

Découvrez un monde que vous ne soupçonniez pas. Le vomit sans l’alcool, les cernes sans l’âge et la fatigue sans la fête. Foutez tout en l’air dans la baraque, jetez ce hochet au sol et venez headbanguer au rythme du cri primal.

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Commentaires

2 réponses à “RGO : Quand bébé boit, tout le monde trinque”

  1. maman délire dit :

    hello la backtage family ! je vous laisse mon témoignage de maman d’un bébé RGO, il y a… 10 ans ! en fait au bout d’un mois de vie le médecin de l’époque l’avait diagnostiqué car il pleurait beaucoup ( hurler est plus approprié !) il avait beaucoup grossi parce que des qu’il pleurait je lui donnais le sein, bref, on en était à 12 tétées par jour, donc il régurgitait encore plus… pfiooo!. on a eu droit au cocktail motilium/gaviscon/oméprasol je crois ( un médicament pour adultes pour les ulcères !!!) et ça n’avait pas grand effet. j’avais diminué le tétées du coup, et je dois dire qu’il ne régurgitait plus trop, par contre il hurlait toujours autant , 15 minutes après chaque tétée c’était parti à fond ( à 4h du mat’, quand ça réveillait en plus sa grande soeur, effectivement papa se transformait en hulk, vl’à l’ambiance de fifou à la maison) . j’ai une amie sage femme, qui a fait en plus des études en médecine nutritionnelle. à l’époque c’était encore relativement nouveau. elle m’a conseillée d’arrêter tous les traitements, et le lui donner du green magma. ouais, je sais. ça fait bizarre. c’est du jus d ‘herbe d’orge, qui est vendu dans les magasins bio. c’est en poudre, tu en prends avec le dos d’une petite cuillère, tu mélanges avec un peu d’eau, et tu lui donne à la pipette avant chaque tétée. ça fait maturer le système digestif. ça fait un peu truc écolo bobo bizarre, je sais. je dois dire que j’avais une immense confiance en cette femme, qui en avait donné à ses propres enfants. franchement en quelques semaines c’est passé. est ce que c’est ça ou juste mon bébé qui a grandi ? impossible à savoir. et je comprendrais que vous vous disiez « cette meuf est folle » bien sur j’ai préféré ne pas en parler au médecin de la famille, j’avais un peu peur de sa réaction, face a une médecine plus naturelle, et moins conventionnelle. en tout cas l’apaisement est revenu . et aussi, mon bébé a fini par dormir sur le ventre. c’est vrai que c’est dur car on nous dit de le mettre sur le dos absolument, mais honnêtement, il était tellement mieux ! il n’y avait rien dans son lit, nous dormions dans la même chambre, nous étions non fumeurs, bref, il n’y avait aucun facteur de risque de ce coté là. voilà voilà… si éventuellement vous avez envie qu’on en discute plus en détail, contactez moi et on en parlera au téléphone, ça sera plus pratique !!

    • Salut ! J’espère que tout roule chez les Délires ! Comment t’essayes de me brancher ! Je ne suis pas un homme facile Madame ! (Oui madame na !) Plus sérieusement, ta proposition me touche, c’est très gentil de ta part ! Tu serais pas coach toi non ? 😛
      Bon, on a triché un petit peu. J’ai mis le blog en pause durant un petit mois pour refaire la déco et l’article était déjà écrit 😛 Du coup on fera une mise à jour dans la semaine. Ceci dit, pas tellement d’améliorations. Dire qu’il n’y en a eu aucune serait mentir mais nous n’en sommes pas encore à une belle ambiance de jolie famille bourgeoise de série US.
      Ne t’inquiète pas, même si ta méthode paraît non conventionnelle (du moins pour l’époque), je suis prêt à aller chez un mage vodou pour que tout s’améliore ! Alors tu sais… 😛
      Malheureusement notre pédiatre (alors que nous avions dit qu’on laissait tomber ces gens-là…) ne prend pas du tout la chose au sérieux on va dire. J’exagère un peu mais il est dans la phase « Ben oui, un bébé ça pleure ». Autant te dire, que nous n’y allons plus !
      Quant au « cette meuf est folle », sache que je le pense depuis un long moment !

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